Carrière de tuf de ZEMMOURI, un massacre sur la nature !

Publié le par B. Amar

carrière de tuf privée

 

 

 

C’est un « SOS » lancé à l’opinion publique et à tous les responsables capables d’arrêter ce massacre ô ! Combien douloureux

Sous le slogan « La biodiversité, c’est la vie », et dans  le souci de sauvegarder l’environnement écologique de notre planète « Terre », l’année 2010 a été consacrée « Année internationale de la biodiversité » par l’ONU à New York. Dans ce projet, l’Algérie a adhéré pleinement et avec la plus grande conviction à cette initiative, de part la contribution écrite de son Excellence, le Président Abdelaziz Bouteflika, dans la revue Satoyama, publiée par la Convention onusienne sur la biodiversité, comme rapporté par l’APS en date du 23/09/2010.  Aussi, il est important de rappeler, que l’Algérie a été le 120° pays  à signé la Convention de Rio sur la diversité biologique le 13 juin 1992, sur une liste de 157 pays. L’Algérie est donc partie prenante en matière de respect de l’environnement et de la biodiversité pour la sauvegarde de l’écosystème de la planète, et ce, que se soit à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. D’après l’APS, le Président de la République avait  affirmé dans sa contribution que « Tous les paramètres de préservation des richesses de l’Algérie en faune et en flore ont été intégrés d’une manière systématique dans ses programmes et plans de développement. » Toujours selon le site de l’APS, le Chef de l’Etat a souligné « qu’à l’instar des autres pays du sud, dont elle partage les insuffisances mais aussi, fort heureusement, les atouts, les objectifs et les aspirations à un développement économique durable, l’Algérie n’a eu de cesse de plaider en faveur de la sauvegarde, de la valorisation des ressources biologiques et du partage équitable des bénéfices qui en découlent». Continuant dans sa vision de la biodiversité, le Président de la République développe sa stratégie en affirmant sans détours: «Notre stratégie nationale pour l’utilisation durable de la diversité biologique (1997), notre plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (2002) et notre Schéma national d’aménagement du territoire (2007) visent tous ensemble la protection et la conservation des espaces d’intérêts bio-stratégiques et écologique majeurs». La contribution du chef de l’Etat pour la protection de la biodiversité s’avérât  riche en enseignements,  car elle  ne recèle ni ambigüité ni  ambivalence dans sa partie de gestion spécifique des écosystèmes ; son affirmation est formelle: « Les plans de gestion spécifiques à chaque type d’écosystème que recèle la vaste étendue de notre pays (zone humide, milieux steppiques, forestier, montagneux, saharien, agricole, marin et côtier) sont également mis en œuvre à tous les niveaux et par tous les acteurs de la vie publique ». En vue de mettre chacun devant ses responsabilités, le Président de le république, interpelle les consciences et poursuit en ses termes : « Il est indéniable que les efforts consentis par l’Etat algérien ne peuvent,  à eux seuls, répondre à la complexité et à la transversalité de la menace de la perdition de cette ressource vitale que représente pour nous la diversité biologique, complexité et transversalité qui exigent un engagement et une participation concertée et active de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux, y compris de la société civile ». Pour donner beaucoup plus de poids à sa démarche, le Chef de l’Etat affirme que « le sens de la responsabilité partagée, l’appropriation des actions de préservation et la mobilisation de tous ces acteurs contribueront, je l’espère, au changement des attitudes et des comportements préjudiciables à notre environnement….. C’est à ce prix que l’écocitoyenneté deviendra une véritable culture et un pas décisif vers la bonne gouvernance ».

L’exposé précédent est le préambule le plus approprié au thème brûlant qui me préoccupe et m’inquiète en même temps, d’abord en ma qualité d’algérien, ensuite en tant qu’humain. Nous sommes tous responsables devant notre pays en tant que citoyens, et devant Dieu en tant qu’humains. Ainsi,  conforté par les déclarations de son Excellence, le Président de la République, quand à  intérêt qu’il accorde à la protection de l’environnement et la sauvegarde de la diversité biologique de notre pays, et répondant à son appel, qui a fait de l’environnement une préoccupation citoyenne, je dénonce formellement, dans cette modeste contribution, l’exploitation et l’extension continue de la « Carrière de tuf »  de Zemmouri,  sise au lieu dit « EL BOR » dans le territoire de la wilaya de Boumerdes exploitée par une société morale de droit privé dont le siège est situé à Ouled Moussa, ainsi que la nouvelle carrière implantée à quelques dizaine de mètres d’un lotissement habité, et  qui vient de débuter, il y a à peine quelques jours. Nous sommes à l’ère des lumières et un simple clic sur «Google Earth» suffit pour s’en apercevoir du ravage causé à la nature  et à la santé des citoyens par des gens sans conscience et sans scrupule, dont le seul souci est la constitution de fortunes colossales au détriment de la morale, du civisme et des règles environnementales. Pendant la journée, des centaines de camions gros tonnages acheminent le précieux matériau vers tous les endroits d’Algérie, tandis que la nuit, les moteurs des bulldozers et autres machines dont la mission est l’extraction du produit, ne cessent leurs vrombissement parfois qu’au petit matin lorsque débutent les chargements.

 

 

Monsieur le wali de Boumerdes, qui s’est aperçu à temps quand à l’attribution d’une parcelle de terre de 30 hectares, à l’effet de construire un marché de gros à Ouled Moussa, n’a-t-il pas vu ce crime écologique béant situé à une distance d’à peine 15 kilomètres du siège de la wilaya ?  

Que dit la législation en vigueur en matière d’attribution et d’exploitation de carrières, situées sur des terres relevant du domaine forestier ou agricole de l’Etat ?

Que dit la législation en vigueur en matière de protection de l’environnement et la santé des citoyens ?

Quelle est la limite de la superficie légale attribuée dans le cadre de l’exploitation d’une carrière de tuf ?

Quelle est la durée légale d’exploitation d’une carrière de tuf ?

 Quelle est la distance obligatoire qui doit séparer les lieux habités du lieu d’exploitation de carrière ?

Toutes ces questions méritent réponses afin de situer les responsabilités dans ce massacre qui perdure et empoisonne la vie des riverains proches du lieu d’exploitation devenu dangereux pour la santé des citoyens. Il faut dès à présent penser à arrêter définitivement l’exploitation de cette carrière qui n’a d’intérêt que pour son concessionnaire en raison de la procréation de la richesse qu’elle lui rapporte.

Je ne suis pas à ma première intervention au sujet de cette affaire, et je peux m’enorgueillir  en annonçant que j’ai milité et que je milite  - la dénonciation du mal est "adh'aaf el iman" -  encore jusqu’à l’aboutissement de la fermeture complète de cette carrière de la honte. Ci dessous les liens de deux articles parus sur le quotidien Le Soir d’Algérie, sans compter mes interventions sur les forums du net. J’espère que cette fois-ci mon SOS captera la conscience des responsables sensés veiller sur le patrimoine de l’Etat, biens communs du peuple algérien..

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/02/18/article.php?sid=95900&cid=34

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/17/article.php?sid=98666&cid=34

B. Amar

NB: Cet article a été adressé le 27/09/2010 au quotidient "LE SOIR D'ALGERIE" Rubrique Corruption, maleureusement il n' a pas été publié.

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